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[Séminaire Octogone-Lordat] "Les stratégies de segmentation syllabique en lecture chez l’enfant : quid des sensibilités phonologiques universelles ?"
Publié le 16 avril 2016 – Mis à jour le 10 janvier 2022
le 20 mai 2016
à 14h00
Salle LA174 - Bâtiment 31 - UFR LLCEprésentation de Norbert Maïonchi-Pino (MCF, LAPSCO, CNRS UMR6024)
Résumé : Peut-on dépasser le constat classique du rôle « indiscutable » des « grands classiques » psycholinguistiques, notamment le rôle des propriétés statistiques des syllabes pour justifier des stratégies de segmentation ou d’accès au lexique ? Alors même que la syllabe est une unité centrale en français, cela ne fait qu’une vingtaine d’années que, véritablement, les études développementales mettent en évidence son rôle précoce, mais progressif, pendant l’apprentissage de la lecture. Et nombreuses sont celles qui se sont attachées à démontrer, non sans certaines controverses, l’importance de la fréquence d’occurrence de la syllabe initiale dans la langue comme un facteur déterminant, associée à la fréquence lexicale ou bien encore au trou bigrammique pour expliquer la sensibilité et l’utilisation de la syllabe dans des activités de lecture. Pourtant, son statut d’unité incontournable repose principalement sur le respect de grands principes linguistiques (e.g., principe d’attaque maximale, loi du contact syllabique optimal, principe de séquençage basé sur la sonorité) qui n’ont que très rarement été abordés d’un point de vue développemental, en lecture. Partant du postulat que les propriétés statistiques bénéficieraient d’un « excès de confiance » et que l’implication des propriétés phonologiques universelles sont sous-estimées (e ;g., la sonorité) – tout du moins pour l’étude du français – l’objet de la présentation consistera à répondre à plusieurs questions autour de leurs rôles respectifs dans des activités de lecture auprès d’enfants, qu’ils soient normo-lecteurs ou dyslexiques.
Résumé : Peut-on dépasser le constat classique du rôle « indiscutable » des « grands classiques » psycholinguistiques, notamment le rôle des propriétés statistiques des syllabes pour justifier des stratégies de segmentation ou d’accès au lexique ? Alors même que la syllabe est une unité centrale en français, cela ne fait qu’une vingtaine d’années que, véritablement, les études développementales mettent en évidence son rôle précoce, mais progressif, pendant l’apprentissage de la lecture. Et nombreuses sont celles qui se sont attachées à démontrer, non sans certaines controverses, l’importance de la fréquence d’occurrence de la syllabe initiale dans la langue comme un facteur déterminant, associée à la fréquence lexicale ou bien encore au trou bigrammique pour expliquer la sensibilité et l’utilisation de la syllabe dans des activités de lecture. Pourtant, son statut d’unité incontournable repose principalement sur le respect de grands principes linguistiques (e.g., principe d’attaque maximale, loi du contact syllabique optimal, principe de séquençage basé sur la sonorité) qui n’ont que très rarement été abordés d’un point de vue développemental, en lecture. Partant du postulat que les propriétés statistiques bénéficieraient d’un « excès de confiance » et que l’implication des propriétés phonologiques universelles sont sous-estimées (e ;g., la sonorité) – tout du moins pour l’étude du français – l’objet de la présentation consistera à répondre à plusieurs questions autour de leurs rôles respectifs dans des activités de lecture auprès d’enfants, qu’ils soient normo-lecteurs ou dyslexiques.